Photo de Monsieur Fernand Frayssinet

Fernand Frayssinet

Décédé le 22 juillet 2022 à l'âge de 96 ans
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Photo de Monsieur Fernand Frayssinet
Fernand Frayssinet
Décédé le 22 juillet 2022 à l'âge de 96 ans

Cérémonie religieuse

location_on
Église de Castanet
12240 Castanet
mardi 26 juillet 2022 à 15h00

Message de la famille

Chère famille, chers amis,

C'est avec une grande tristesse que nous vous annonçons le décès de Fernand Frayssinet survenu vendredi 22 juillet 2022 à Castanet.


Un service de plantation d’arbre hommage est disponible ici.

Déroulé des obsèques

  • 1

    Repos en salon funéraire

    location_on
    Chambre Funéraire Frayssinet
    Avenue du Ségala
    12240 Rieupeyroux
    Du vendredi 22 juillet 2022 à 16h30 au mardi 26 juillet 2022 à 14h15
  • 2

    Cérémonie religieuse

    location_on
    Église
    12240 Castanet
    Le mardi 26 juillet 2022 à 15h00
  • 3

    Inhumation

    location_on
    Cimetière
    12240 Castanet
    Le mardi 26 juillet 2022 à 16h00

Rendez hommage à M. FRAYSSINET

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Arbre du sourvenir
volunteer_activismUn hommage durable et symbolique
Locale, drapeau de la France Planté en France dans le respect de l’écosystème local
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Hommages

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Exemple de livre hommage
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14 hommages ont été rendus

  • Il y a 2 ans
    Antonin Vabre

    Fernand, Comme m'a dit mon frangin en apprenant ton décès : « C'est un chêne qui s'éteint. » C'est vrai. Un beau chêne. Je t'imaginais un jour centenaire. C'est tout comme. Près d'un siècle de vie. Immense, un monstre sacré est parti. Ce n'est pas une simple page ou un chapitre que l'on tourne. C'est un livre entier qui se referme. À l'heure de te dire au revoir, je rembobine et remonte à la première fois où je t'ai dit bonjour. Un vague souvenir d'été des années 90. Tu étais au volant de ta Renault 21 devant l'abreuvoir de Sever. Tu conversais avec ma tante Marie-Françoise. Peut-être évoquiez-vous la gnôle que mon oncle Michel t'achetait, ou les luttes auxquelles tu avais participé à l'époque de la Mine. Un jour, tu m'as dit que ma tante t'avait dit en t'écoutant que ta vie mériterait d'être écrite. Peut-être l'avait-elle dit ce matin-là d'été devant l'abreuvoir. Ce dont je suis certain en revivant ce souvenir, c'est qu'à l'époque je ne savais pas que tu avais été un ami de mon grand-père, ni que tu étais à côté de lui quand il est décédé. Je n'imaginais pas non plus qu'avec ton petit-fils nous deviendrions de très grands amis. Bien sûr, ni lui, ni toi, ni moi, ni personne ne pensions qu'un jour ton petit-fils me proposerait d'écrire l'histoire de votre vie, à Conchita et toi. Je dis « votre » car tu en as décidé ainsi. Au moment d'enregistrer le premier entretien, tu m'as dit d'attendre que ta femme soit à côté avant de commencer à parler. Au bout de quelques minutes, j'avais déjà eu 3 ou 4 fous rire. Votre simplicité à dire les choses et à savoir en rire était merveilleuse. Surtout, j'adorais ce qui sautait aux yeux chez toi. Ton anticonformisme. Rebelle dans l'âme. Un rebelle lutte contre l'injustice. Tu en as vécu une avant d'avoir 2 ans avec le décès de ta maman, victime de la grippe espagnole. Un rebelle se nourrit de solidarité, tu as grandi avec tes 3 frères et sœurs et aussi 3 cousins/cousines éloignés dont le père était mort à la 1e Guerre mondiale. Rebelle, tu l'étais enfant quand ton père pour te punir t'enfermait dans la cave et que tu menaçais d'ouvrir et vider la barrique de vin. Rebelle aussi quand ton père est venu te chercher parce que tu allais casser les portes de l'école libre où il t'avait placé pour que tu deviennes curé. Rebelle encore quand à l'armée tu as foutu sur la gueule de ton colonel qui voulait te couper les cheveux. Rebelle toujours quand avec Conchita vous avez consommé votre union hors mariage, une hérésie à votre époque. Comme disait poétiquement ta femme, « on a fait Pâques avant les Rameaux ». Quelle malice vous aviez eu tous les deux à me raconter cette fois où elle t'avait fait monter dans sa chambre de bonne du haut de ses 18 ans. Vous vous étiez bien trouvés. Elle avait été licenciée le lendemain. Parce qu'être rebelle a un coût, qu'il faut assumer. 220 jours aux arrêts en 3 ans d'armée. Quand tu avais quitté l'école des curés, tu étais parti gagner humblement ta croûte en faisant garçon vacher. Quand ta femme est tombée enceinte, tu étais alors chauffeur d'un gradé en Allemagne. La moitié de ton solde et toutes tes permissions étaient dédiées à Conchita. Le jour du baptême de votre fille aînée Yolande, tu étais arrivé avec une sache de 5 kilos de pain blanc. Du luxe pour ton épouse qui vivait avec ses parents dans la pauvreté. Lors des entretiens, vous aviez une fierté ta femme et toi, c'était de dire : « On était pauvres, on a eu 6 enfants, on les a éduqués. Personne n'est devenu un clochard. » Après avoir quitté les ordres religieux, tu as quitté les ordres militaires, et rejoint ta cousine à Carmaux, celle qui selon tes mots a été comme une mère pour toi. Tu as travaillé à l'usine d'abord. Et votre fils Yves est né, le salaire devait suivre. Alors tu es retourné où on gagnait du pognon : au fond de la Mine, au piquage. Tu y avais fait un mois avant l'armée et avais détesté l'obscurité. Désormais, il n'y avait plus le choix, il fallait nourrir des bouches. Assumer sans chouiner. Comme tu m'avais dit : « Pardi, si tu te plains la vie, tu crèveras ! » Alors Fernand, avec ton matricule 44.558, tu es allé au charbon. Tu as dépassé ta peur du souffle coupé dans la cage qui descendait 260 mètres en 40 secondes. Des conditions physiques dures, comme la chaleur. Tu travaillais en slip, il t'arrivait de boire l'eau de ta lampe à carbure et de pisser dedans pour la faire fonctionner. À la pause, tu mangeais au milieu des rats et des chats, bon présage qu'il n'y avait pas de gaz nocifs. Dès que nécessaire, tu travaillais avec le masque, pour te protéger des poussières, et l'après-midi tu allais cracher le charbon en allant à la pêche ou aux champignons, avec tes copains de turbin, tandis que ta femme s'occupait des enfants. 6 au total, avec les naissances d'Anne-Marie, Ghislaine, Thierry et Fabienne. Le travail à la Mine était dur mais bien rémunéré. « À la Mine, c'était nous les patrons », tu disais. Fini les ordres. Tu vivais quotidiennement la solidarité avec tes collègues quand vous bloquiez la cage pour ne pas descendre au fond parce que le prix de la direction ne vous convenait pas. « On a relevé le pays », m'affirmais-tu en me montrant ta médaille de meilleur ouvrier de France reçue avec tes collègues. Ajoutant aussi : « La pharmacie à l'entrée de Carmaux appartient aux mineurs. C'est nous qui l'avons payée de la sueur de notre front. » Fier d'être ouvrier, du travail accompli, d'avoir emmuré les Grands bureaux de la direction. Après-coup d'avoir passé plus de temps à la retraite qu'au piquage. « Hé putain, il crève pas vite celui-là, ils doivent se dire les bureaucrates ! » Ajoutant derrière « La Mine, certains voulaient la tuer, mais c'est elle qui en a tué ! » Des copains partis tôt de la silicose, la maladie du mineur. Et surtout ceux partis beaucoup trop tôt, lors d'un coup de grisou en novembre 65 dont deux grands copains, Paul Favié et Robert Serieys, que tu emmenais aux Abillous à Castanet. L'explosion avait eu lieu à 5 heures et quart, tu devais être au fond, mais comme tu n'aimais pas l'horaire de nuit et considérais avoir fini ta tâche, tu étais parti une heure avant. La vie se joue parfois à une heure, ou quelques mètres. Comme quand tu as vu juste devant toi un collègue se faire décapité par une canalisation défaillante. Ou quand un éboulis a tué ton collègue parti sur la droite quand toi tu avais décidé de sauter à gauche. Le destin... Un autre éboulis des années plus tard t'a fracturé la jambe. Tu préférais rire de la pension afférente et du chirurgien saoul qui t'avait opéré. Terminant parfois tes phrases d'un énigmatique « c'était la Mine ». Pas un planqué ni un lèche-cul, mais souvent placé dans les bons chantiers. Parce que Fernand, tu étais le roi de la combine. D'arrangements avec tes copains, ou généreux en proposant du charbon à bien moindre coût à des Castanétois, ou en descendant au fond le litre de gnôle pour la pause déjeuner. « Si on était 15, on faisait tourner la bouteille, le dernier il ne lui restait que la salive. » Pour fêter mes 30 ans tu m'avais offert une superbe barrique de 5 litres qui avait connu le même succès. Parce qu'avec moi aussi, toi et Conchita avez été particulièrement généreux. D'abord de me raconter votre vie, votre intimité, sans tabou. Et combien de repas inénarrables. Avec Jonathan, Amandine, Nayan, et plein de membres de ta belle tribu Frayssinet. Mais aussi avec d'autres copains ou mes copines, parce que la porte était toujours ouverte : Guillaume, Bastien, Nicole, Martin, Olga, Mathieu... Et tant d'autres. Entre maison du bonheur et auberge espagnole. J'étais hilare quand tu félicitais mon appétit ou me racontais quelconque histoire avec ton franc-parler et surtout les «R» roulés. Que ce soit le coup où tu avais sorti à un opérateur téléphonique d'aller se faire cuire un œuf parce qu'il insistait à te vendre un abonnement inutile. Ou quand tu avais appelé la Dépêche du Midi pour leur signifier que ton cadeau gratifiant ta fidélité était ridicule pour leur plus vieil abonné. Ou quand tu reracontais comment tu avais fait couper les lilas en fleurs de ton porion de voisin parce que sa femme s'était acharnée à faire piquer votre chien qui avait gratté leur terre. Moi, je me bidonnais. Quelle chance d'avoir vécu cela. Quelle chance d'avoir écouté votre histoire de la pauvreté à la prospérité. Tu m'as souvent répété cette anecdote, quand enfant, à l'heure d'entrer dans l'église où nous nous trouvons, tu avais vu ma grand-mère arriver en calèche, concluant dans un rictus « Antonin, la roue, elle a tourné ! » Comme l'horloge qui continue de tourner et face à laquelle nous sommes impuissants, dont notre seule arme est de jouir des instants présents, comme je l'ai fait à chaque fois que l'on se voyait. Et comme l'ont fait tes enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants et les conjoints il y a un mois pour tes 97 ans. Je pensais que tu ferais un centenaire, mais sept ans jour pour jour après le décès de ta bien-aimée, il était temps de la rejoindre. Tu n'allais pas rater ce train, toi qui n'es arrivé qu'une fois en retard au boulot dans ta vie. Tu es aussi parti retrouver tes copains du coup de grisou, dont tu parlais toujours avec émotion. Toi, tu es parti certainement comme tu l'espérais, dans ton sommeil. Pour reprendre ta si belle expression, « tu t'es éteint comme une chandelle ». Tout ceci à la fin d'une vie, pour paraphraser Jean Jaurès, que tu as vécue « sans aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une confiance inébranlable dans l'avenir ». Une dernière image reste indélébile dans ma mémoire. Quand ta femme avait des difficultés aux derniers jours à respirer, tu l'embrassais sur les lèvres comme pour lui donner un énième souffle de vie. Un symbole pour moi de votre vie faite d'humour et d'amour. Voilà pourquoi je souhaite terminer cet hommage avec la chanson de Jacques Brel « Quand on n'a que l'amour ».

  • Il y a 2 ans
    Andy Simpson

    Monsieur,  Nous nous sommes rencontrés une seule fois en 2016. Je suis venu vous rencontrer suite à de multiples histoires et anecdotes sur votre vie racontés par notre ami en commun. Vous avez accueilli un étranger dans votre maison avec une chaleur et une amitié hors normes, ça m'a touché et m'est resté. Votre gentillesse sans mesure a été la belle leçon que vous m’avez apprise ce jour là grâce a la personne que vous étiez et je vous en remercie. Je n’oublierai jamais cette gentillesse et ce beau moment passé en votre compagnie, ce beau jour d’été sous la chaleur, chez vous en Aveyron. J’ai été très attristé d’apprendre la nouvelle de votre départ ; sachez que même loin je penserai à vous, je lève mon verre à votre honneur et je garderai à jamais un souvenir exceptionnel d’un moment plein de gentillesse et de bienveillance dans votre compagnie.  « Ceux que l’on aime ne sont jamais plus loin qu’un souvenir; car un souvenir suffit pour rester à jamais dans nos cœurs. » Amitiés,  Andrew

  • Il y a 2 ans
    Arthur et Amandine

    Cet hommage n'est visible que par la famille
  • Il y a 2 ans
    Boris Beaudoin

    Message reçu par Ghyslaine.

    Souvenir de Monsieur Fernand Frayssinet par Boris Beaudoin
  • Il y a 2 ans
    Martin

    Cet hommage n'est visible que par la famille
  • Il y a 2 ans
    Martin

    Papinou

    Souvenir de Monsieur Fernand Frayssinet par Martin
  • Il y a 2 ans
    Martin

    Cet hommage n'est visible que par la famille
  • Il y a 2 ans
    Jojo

    Cet hommage n'est visible que par la famille
  • Il y a 2 ans
    Marion Remy

    Cet hommage n'est visible que par la famille
  • Il y a 2 ans
    SEGALA SECOURS

    Cet hommage n'est visible que par la famille
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  • - Format 210 x 210mm sur papier 200 gr. et ½ semi-brillant
  • - Imprimé et façonné en France
  • - Livré via colissimo (nous attendons de réceptionner tous les hommages avant de produire le livre)
  • - Suivi du colis par SMS
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Prix TTC: 49,90€